“Nous ne devons pas abandonner la République aux incendiaires.” Éric Ciotti.

Éric Ciotti, président des Républicains, a adressé une déclaration solennelle aux Français dès ce jeudi 29 juin suite aux émeutes qui ont émaillé la France entière. Il appelait d’ores et déjà à instaurer sans délai l’état d’urgence pour rétablir l’ordre et la sécurité.

29 juin 2023

Cette nuit, la France a traversé une tempête de feu. Une tempête d’émeute et de saccage.

Des mairies incendiées. Des commissariats attaqués. Nos forces de l’ordre cibles de violences inqualifiables. Le poste de sécurité de la prison de Fresnes faisant l’objet d’une attaque en règle.

Les images de ces désordres sont profondément révoltantes.

Trop de nos concitoyens ont été tenu éveillés toute la nuit par le bruit des tirs de mortiers. L’usage de grenades est même évoqué, signe inquiétant qu’un seuil a été franchi.

Voilà le spectacle désolant que nous offrons au monde. Le spectacle d’un pays où une marée d’émeutiers vient jeter le chaos dans nos villes.

Ces actes criminels appellent la condamnation la plus ferme et la plus totale. Rien – absolument rien – ne peut justifier qu’une telle violence se déchaîne sur la France.

Nous ne devons pas abandonner la République aux incendiaires.

Et je veux témoigner de ma pleine solidarité et de mon soutien inconditionnel aux forces de l’ordre, à nos policiers et à nos gendarmes, à nos pompiers, à tous ceux qui portent l’uniforme de la France, et qui ont aujourd’hui la lourde mission de s’interposer entre les Français et le chaos.

L’extrême-gauche porte une très lourde responsabilité. Car l’extrême-gauche a clairement appelé à l’émeute.

Cette situation vient couronner son projet politique : un projet de guerre civile nourri par les appels répétés à détester la police.

Un projet de guerre civile consistant à être lâchement complaisant avec les ennemis de la République tout en appelant à la haine de ceux qui la protègent.

Le drame de Nanterre est aujourd’hui entre les mains de la Justice.

Nous comprenons l’immense émotion suscitée par ce drame et nous en reconnaissons la gravité. La mort de Nahel est un drame que nous ne méconnaissons pas.

Mais nous avons confiance en la Justice, et nous souhaitons qu’elle puisse faire son œuvre dans les meilleures conditions.

Pour cela, nous devons nous abstenir de déclarations hâtives qui ne feraient que jeter de l’huile sur le feu. Mais surtout, nous devons condamner l’instrumentalisation de cette affaire par l’extrême-gauche pour qui la mort de Nahel n’est qu’un prétexte à l’émeute.

Nous appelons non seulement au calme, mais nous appelons à l’ordre. À l’ordre restauré et réaffirmé, dans tous les territoires de la République.

Et c’est pourquoi je demande au Président de la République et au Gouvernement de décréter l’état d’urgence sans délai, sur la base de la loi du 3 avril 1955, par décret en conseil des ministres.

L’état d’urgence répond au péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public : il doit être instauré partout où des incidents ont éclaté.

Nous devons employer tous les moyens que nous offrent la loi pour poursuivre et condamner les professionnels de l’émeute, et pour empêcher une nouvelle nuit de chaos.

Si la nuit prochaine devait être le théâtre de nouvelles scènes de désordre, ce serait un échec lourd de périls.

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