Annie Genevard nous parle du Haut-Doubs.

Cet été, Une Certaine Idée a choisi de parler de la France à travers la diversité de ses territoires, portés par l’engagement de leurs élus. Nous poursuivons cette série avec Annie Genevard, députée du Doubs, qui nous parle de son enracinement dans le Haut-Doubs.

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Des paysages somptueux

Pour le visiteur qui découvre le Haut-Doubs, c’est en premier lieu la beauté de vastes espaces et de grands paysages qui frappe l’œil. Ce n’est pas un hasard si deux parcs naturels régionaux, celui du Haut-Jura et celui du Doubs Horloger, se partagent cette terre qui fait le régal des amateurs de randonnées, de ski et de sports de pleine nature. Le relief doux du massif jurassien alterne harmonieusement espaces boisés de résineux et prairies soigneusement entretenues depuis les moines défricheurs du Moyen Âge jusqu’aux éleveurs de vaches montbéliardes qui produisent de délicieux comtés, morbiers et autres Mont d’Or qui font la prospérité de son agriculture. Un admirable esprit de filière a permis tout à la fois le partage de la valeur et la modernisation d’une agriculture familiale particulièrement attractive. Le spectacle réjouissant des fêtes comitiales annuelles qui mêlent toutes les générations témoigne de l’attachement à cette profession dès le plus jeune âge.

Une campagne vivante

Territoire éminemment rural, le Haut-Doubs a la chance d’avoir un réseau de villages et de petites villes dont Pontarlier, capitale de l’absinthe redécouverte grâce à de talentueux distillateurs et celle de Morteau dont le produit éponyme, la fameuse saucisse, lui assure une notoriété nationale. Si certaines de nos belles régions ont vu hélas leurs villages dépérir, ce n’est pas le cas ici dans ce Haut-Doubs dont la vitalité villageoise trouve son expression dans d’innombrables associations capables de mobiliser des centaines de bénévoles pour organiser toutes sortes d’événements festifs ou sportifs, comme dans la très renommée République du Saugeais, les petits bourgs centres assurant quant à eux l’essentiel des commerces et services que les élus ne cessent de défendre pied à pied notamment en matière de santé et de commerces de proximité. Ils veillent aussi à entretenir leur patrimoine, qu’il s’agisse de nos robustes églises aux clochers comtois, symbole d’une catholicité qui a modelé les solidarités locales, du petit patrimoine vernaculaire qui fait l’âme de nos villages ou encore du majestueux château de Joux qui a vu s’éteindre l’infortunée Berthe de Joux et Toussaint Louverture, le héros de l’indépendance d’Haïti.

L’économie dynamique d’un territoire frontalier

Peu de domaines économiques sont absents de ce territoire : industrie, artisanat, métiers d’art, industrie du bois, commerces, services, tourisme, sont bien présents et assurent un taux d’activité que beaucoup nous envient. La proximité de la Suisse, avec laquelle la rivière du Doubs fait frontière, premier employeur du secteur, n’y est évidemment pas pour rien. Les travailleurs frontaliers, notamment dans les métiers de l’industrie séculaire de l’horlogerie, hélas autrefois essentiellement nationale, sont formés dans les meilleurs établissements français comme le lycée Edgar Faure de Morteau et fournissent d’habiles horlogers qui font la renommée des plus prestigieuses marques… suisses ! Mais de talentueux entrepreneurs comme Herbelin ou Péquignet entretiennent toujours le made in France dans ce domaine. Le travail minutieux que requiert l’horlogerie trouve ici de multiples développements dans les métiers du luxe des plus grandes marques françaises de joaillerie ou de maroquinerie, mais aussi dans celui de l’aéronautique, l’automobile ou la santé. Le taux de change assure de confortables revenus mais cause aussi des inégalités de situations et des difficultés de cherté de la vie.

Un engagement de cœur au service d’un territoire d’exception

La France est extraordinairement riche de ses territoires, de ses paysages, de son patrimoine qui sont autant de bonheurs pour ceux qui y vivent que pour ceux qui les visitent. Le rôle d’un élu, fût-il national, est de veiller à sa préservation qui n’exclut pas un développement respectueux. Originaire de la terre industrieuse du Pays de Montbéliard dans laquelle des grands-parents italiens avaient établi leur famille, je suis venue dans ce Haut-Doubs qui m’a choisie autant que je l’ai choisi. J’en suis devenue une élue fervente, dans mes fonctions de maire de Morteau, de présidente du Pays horloger qui allait devenir Parc naturel régional, comme conseillère régionale et désormais comme députée. Rien ne m’honore plus d’avoir été réélue à ce mandat avec une reconnaissance à la mesure de mon investissement sur le terrain. J’arpente régulièrement les 167 communes de ma circonscription toujours émue de voir combien la population est attachée à ce Haut-Doubs.

« C’est dans le cœur des hommes que s’achèvent les paysages »

Annie Genevard

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