
Guilhem Carayon est président des Jeunes Républicains, vice-président et porte-parole des Républicains. Il revient sur les nombreux défis que doit affronter la jeunesse à l’aune des difficultés financières, du réchauffement climatique et de l’insécurité à laquelle elle est confrontée au quotidien.
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Avec les Jeunes Républicains, nous nous sommes réunis à Valence pour notre campus de rentrée annuel. L’occasion pour nous d’ouvrir ensemble cette nouvelle année de combat pour la France.
Militants des quatre coins de l’hexagone, les Jeunes Républicains sont lycéens, étudiants, apprentis et jeunes actifs. Amoureux de leur pays, ils s’engagent car ils ne supportent plus de voir la France se déclasser silencieusement.
Leur combat est celui d’une génération qui n’a grandi qu’avec les crises. Une génération patriote qui ne se résigne pas à la fatalité.
Nous n’acceptons pas la fatalité du déclassement économique. Pour des millions de Français, l’angoisse de la rentrée, ce n’est même plus le pouvoir d’achat, c’est le reste-à-vivre. Tout augmente, et tout va augmenter durablement. Du carburant à l’alimentation, de l’électricité au logement, des assurances au crédit : dans la France d’Emmanuel Macron, le nécessaire est devenu un luxe. Nous nous sommes engagés dans le parti du travail car nous n’acceptons pas que celui qui se lève tôt et travaille dur ne puisse vivre dignement.
La pauvreté s’est installée dans notre génération. Les trois quarts des jeunes ont un reste-à-vivre de 100 euros, une fois le loyer payé. La détresse des jeunes, ce n’est pas un slogan à laisser à la France Insoumise. C’est un cri d’alarme auquel les Jeunes Républicains doivent apporter des réponses : création d’un fonds d’urgence pour les cas les plus dramatiques ; exonération des charges patronales pendant deux ans pour l’embauche d’un jeune en CDI ; généralisation des bourses au mérite, publiques et privées.
Nous n’acceptons pas non plus la fatalité de l’insécurité. En échangeant avec une amie serveuse à Toulouse, elle m’avouait ne plus pouvoir travailler le soir. Elle n’était plus en sécurité en rentrant chez elle. Doit-on supporter longtemps le désordre et la violence qui se sont installées dans nos rues ? Lola, Enzo, Maëlys, Grégory, ces noms sont ceux des victimes de l’ensauvagement. Leurs calvaires, c’est celui d’une France que l’on n’écoute pas, de drames que l’on veut oublier pour se donner bonne conscience. Jusqu’au suivant. Ces calvaires, nous, on ne va pas les oublier.
Il y a en France un syndicat de magistrats, représentant 30 % d’entre eux, qui fait la chenille à la fête de l’humanité et dénonce de prétendues violences policières systémiques. Personne ne peut croire à l’impartialité de ces magistrats.
Bien-sûr qu’il faut reprendre le contrôle d’une politique migratoire complètement folle. Comment la France peut-elle assimiler 500 000 étrangers supplémentaires chaque année ? Deux fois la population de Bordeaux. Bien-sûr, il y a un lien entre l’immigration massive et l’insécurité, même le ministre de l’Intérieur le reconnait quand il avoue que la moitié des personnes interpellées à Paris, Marseille et Lyon sont des étrangers. Je me souviens d’un ancien ministre de l’intérieur qui disait « à Saint-Denis, il y a 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu ». C’était l’époque où il y avait encore des socialistes républicains. Cet ancien ministre, c’est Jean-Pierre Chevènement.
Le combat pour l’environnement est le défi de notre génération. Le fanatisme, pas plus que la décroissance, n’est le remède au réchauffement climatique. La décroissance ferait peut-être maigrir les riches mais mourir les pauvres, les nôtres et plus encore les pauvres des pays pauvres.
Défendons notre souveraineté alimentaire. Ce n’est pas un petit sujet. Quelle logique y-a-t-il d’importer 60% de nos fruits et légumes de l’autre bout du monde ? L’écologie du bon sens, c’est la relocalisation mais celle-ci passe par la libération du monde agricole des contraintes administratives qui pèsent sur la profession. L’écologie du bon sens, c’est reconstruire notre indépendance énergétique, avec une énergie bon marché, non émettrice de CO2, souveraine : l’énergie nucléaire.
Je n’oublie pas que c’est Édouard Philippe qui a fermé Fessenheim et 13 réacteurs nucléaires. Alors même que dans une vie antérieure, il avait été un des dirigeants du groupe nucléaire Areva. Et c’est Emmanuel Macron qui, après le sabordage de la filière nucléaire, s’est résolu à importer de l’électricité allemande produite par des centrales à charbon et qu’il a dû rouvrir l’ancienne centrale à charbon de Saint-Avold. C’est cela la catastrophe écologique.
On ne règlera pas les problèmes de la planète contre la science mais avec elle, ni sans reconstruire notre indépendance industrielle dans un pacte unissant l’État, les entreprises, les syndicats et les citoyens.
En somme, les Jeunes Républicains se préparent à bâtir l’espérance d’une France retrouvée. D’une France réconciliée. D’une France forte, libre et souveraine.
Les Jeunes Républicains sont créatifs, audacieux, entreprenants : la droite, ils la veulent conquérante, volontaire et gagnante.
Je veux leur dire qu’ils ont de grands devoirs, à l’aune de grandes responsabilités. Et il n’y a pas de fatalité. Pas de fatalité face à la médiocrité, pas de fatalité face au mensonge, pas de fatalité face au déclassement.
La France, c’est leur rêve. La France, c’est leur passion.
Amoureux de leur terre, ils s’engagent pour défendre une certaine idée de la France.
Je suis fier d’être à la tête de ces soldats de l’espérance.
Guilhem Carayon